De la Mondeuse de Savoie d'accord mais pas n'importe laquelle! Les quatre vins en biodynamie illustrent bien les progrès accomplis par ce vignoble dans la recherche de maturité et l'expression des terroirs.
La Deuze 2012 Gilles Berlioz (Chignin)
Robe brillante rubis sombre.
Nez jaillissant du verre avec beaucoup de fruits, typique probablement d'un vin peu (ou pas soufré), notes de rafales, pêche de vignes.
La bouche est franche, dynamique avec une petite note poivrée en finale.
Côte Pelée 2011 Jean-Yves Peron (Conflans)
La robe est nettement plus sombre.
Le nez est profond avec des fruits rouges, des notes végétales (rafles), des épices, du poivre.
La bouche est concentrée avec des tanins très fins et serrés, notes poivrées en finale (certains évoquent même un caractère terreux). Une cuvée de vieilles vignes avec beaucoup d'avenir.
La Belle 2010 Château de Mérande (Arbin)
La robe est un peu moins sombre que le précédent, son opacité révèle un vin peu filtré.
Le nez est très plaisant avec de la purée de fuits, notes de bonbons acidulés.
La bouche est souple mais avec une forte présence aromatique, la finale s'étire sur des plantes médicinales, des épices.
Prieuré Saint-Christophe Tradition 2005 Michel Grisard (Freterive)
La robe rubis sombre commence à se ternir sur la tranche.
Le nez est à dominante épicé avec une touche de pruneau cuit.
En bouche, les tanins restent légèrement présents quoique discrets, les notes racinaires sont prégnantes. Un vin qui peut encore tenir.
Conclusion
Nos dégustateurs peu habitués à ce cépage se sont orientés vers des vins du Jura plus connus.
Ces quatre vins déjà agréables à boire en l'état car peu soufrés et aromatiques peuvent vieillir avec bonheur.